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Témoignage d’une philanthrope : Clémence Brachotte

Clémence Brachotte a rejoint Entreprendre&+ en juillet dernier. Elle est déjà très impliquée chez Entreprendre&+ par sa participation au séminaire stratégique et sa montée à bord du mentorat de Solinum. Retour sur son engagement et sa vision d’Entreprendre&+.

 

Clémence, tu as rejoint Entreprendre&+ l’été dernier, Peux-tu te présenter brièvement ?

Photo Clémence BrachotteJ’ai 35 ans et je suis issue du secteur aéronautique. Pendant 10 ans, j’ai dirigé une entreprise familiale spécialisée dans les peintures pour avions, innovantes par leur dimension environnementale. A côté, j’ai décidé de me concentrer sur des missions à impact qui sont alignées avec mes valeurs. J’ai fait beaucoup d’humanitaire à travers le monde (Asie, Afrique et Amérique du Sud) et pour différentes missions, dans les hôpitaux, les écoles, les orphelinats, ou encore auprès d’enfants des rues dans des bidonvilles.

En rentrant de mes voyages humanitaires, j’ai décidé de m’engager entièrement dans l’humanitaire, j’ai donc vendu l’entreprise familiale et créé un fonds de dotation et une fondation abritée pour continuer ces actions et être alignée avec mes ambitions. Après avoir passé personnellement beaucoup de temps sur le terrain, la fondation permets d’agir plus en amont, d’avoir un autre impact, plus structurant. Je trouve que les deux sont très complémentaires donc j’essaye de répartir mon temps au mieux.

 

Depuis quand es-tu engagée dans le monde philanthropique ? 

J’ai créé ma fondation et mon fonds de dotation en 2019 puis la crise du Covid est arrivée et a accéléré mon engagement.

 

Comment tes nombreuses expériences internationales influencent ta philanthropie ? 

Ce sont ces expériences qui ont donné le ton de mon engagement. Elles m’ont donné le désir d’aider les plus nécessiteux. Je ne peux pas rester insensible à ce que j’ai vécu et aveugle à tout ce que j’ai vu. Aujourd’hui il y a 50% de ma philanthropie qui est destinée au développement international et à l’humanitaire. Puis les 50% restants servent à soutenir l’action sociale en France où les besoins sont tout aussi importants

 

Quelles ont été tes motivations pour rejoindre E&+ ? Quelle complémentarité avec tes autres engagements ? 

Quand j’ai entendu parler d’Entreprendre&+, la première chose qui m’a marquée, c’est que tous les projets accompagnés sont des références dans leur secteur et sont extrêmement performants en termes d’impact. J’ai vu les bénéfices du mentorat et de l’accompagnement d’Entreprendre&+ sur ces projets pour faire bouger les lignes dans le monde de l’ESS et encourager l’innovation sociale.

Ensuite, j’ai été touchée par la sympathie de l’accueil au sein des philanthropes. Ça m’a donné envie d’appartenir à ce collectif de personnes motivées qui donnent de leur temps et de leurs compétences pour des causes nobles et honorables.

Finalement, c’est une structure avec laquelle je suis alignée en termes de valeurs, qu’elles soient économiques, entrepreneuriales et sociales.

La complémentarité avec mes autres projets, je la retrouve principalement sur le côté entrepreneurial. C’est ce qui me manquait un peu. Les mentors sont des personnes très compétentes, elles ont déjà une énorme expérience en entreprise, des expertises précises et une bonne légitimité sur ces sujets. Elles apportent donc une vraie plus-value, avec une vision « business oriented ».

L’aspect social, je l’ai déjà avec mes autres engagements.

 

Tu es récemment montée à bord du mentorat auprès de Solinum, qu’est ce qui t’as motivée ? 

C’est clairement l’objet social. Les personnes en grande précarité et marginalisées, c’est un domaine qui m’est cher et sur lequel j’œuvre en particulier. La mission fait écho à ma sensibilité et à des bénéficiaires que j’aide par mes autres actions. Ça me permet de rester cohérente et alignée avec l’objet de ma fondation.
J’ai aussi été séduite par Victoria, la porteuse de projet. Elle est jeune, intelligente, motivée et a beaucoup d’idées pertinentes et innovantes pour faire évoluer son projet et faire grandir son impact.

 

Comment vois-tu Entreprendre&+ dans 3 ans ? 

Dans 3 ans j’espère que nous aurons accueilli une dizaine de nouvelles associations que l’on aura aidé à grandir. Je pense aussi que les associations sortantes seront devenues très autonomes, pérennes et qu’elles auront démultiplié leur impact, et essaimé largement.

 

Publié le 16 décembre 2021