Portrait projet
L’Burn
Anne-Sophie Vives
Le constat
En 2022, le burn-out touche 2,5 millions de Français, soit trois fois plus qu’avant la pandémie. Ce phénomène, accentué par l’accélération des rythmes de vie et de travail, est particulièrement marqué chez les femmes, qui sont deux fois plus touchées. En raison des inégalités professionnelles et intrafamiliales, des violences sexistes et sexuelles au travail, de la difficile conciliation vie privée/vie professionnelle, et de la sous-valorisation des métiers à prédominance féminine, les femmes représentent les deux tiers des burn-outs parentaux.
Pourtant, le burn-out n’est toujours pas reconnu par la loi, rendant son diagnostic complexe et sa prise en charge inadéquate. Les structures hospitalières d’urgence psychiatrique sont les seules à offrir une aide, mais aucune structure pluridisciplinaire ne prend en compte les spécificités du burn-out chez les femmes. Ce manque de reconnaissance et de prise en charge entraîne des parcours du combattant pour les victimes, tandis que les entreprises, bien que directement concernées, priorisent peu ce sujet.
La mission
Fondée par Anne-Sophie Vives en 2019 après avoir elle-même subi un burn-out sévère, l’association L’Burn se consacre à soutenir les femmes victimes de burn-out. Anne-Sophie, ayant vécu l’errance diagnostique et l’isolement, a d’abord créé une communauté d’entraide sur les réseaux sociaux, « les BURN’ettes ».
Fort de ce succès, elle a réuni des chercheurs et des experts pour lancer L’Burn. L’association propose un accompagnement pluridisciplinaire à tous les stades de la reconstruction. Elle met en avant la pair-aidance, où les bénéficiaires deviennent des aidantes après une formation, et expérimente des méthodes de travail adaptées aux séquelles post-burnout. L’Burn vise à sensibiliser, informer et offrir des solutions concrètes aux femmes en épuisement, tout en collaborant avec entreprises, pouvoirs publics et acteurs médico-sociaux pour transformer le système.
L’ambition
L’ambition de L’Burn est de redonner espoir aux femmes victimes de burn-out en montrant qu’il est possible de rebondir après cette épreuve.
L’association cherche à créer un modèle d’accompagnement unique et holistique qui englobe toutes les sphères de vie : médico-social, bien-être, et insertion professionnelle.
En coordonnant divers acteurs, L’Burn veut améliorer l’orientation du public et la formation des professionnels pour une meilleure prise en charge des burn-outs.
L’Burn aspire à sensibiliser davantage le public sur les rythmes de vie insoutenables et à engager des transformations systémiques pour que le burn-out soit enfin reconnu comme maladie professionnelle.
Le + du comité
Le comité de sélection a choisi de soutenir L’Burn et sa fondatrice Anne-Sophie en raison de l’importance cruciale du projet pour répondre à l’enjeu la santé mentale des femmes victimes de burn-out. De plus, le sujet encore peu soutenu par la philanthropie. La vision claire d’Anne-Sophie, sa posture entrepreneuriale et son excellente mentalité ont également conquis le comité, convaincu du potentiel de cette initiative.
Les projets soutenus
